La Compagnie du Châtiment

« Là où la justice chancelle, nous frappons. »

Née dans les cendres du Grand Brasier, la Compagnie du Châtiment est l’un des plus anciens ordres de la Seconde Ère.
Fondée par Lamiwar l’Inflexible, ancien bâtisseur de Polaris marqué par la vague de feu d’Aphistème, la Compagnie s’est vouée corps et âme au dieu Libra, l’Arbitre Silencieux.

Ceux qui rejoignent ses rangs ne cherchent ni gloire, ni pouvoir : ils cherchent l’équilibre.

Retranchés dans les hauteurs glacées, leurs temples de pierre abritent des juges, des pèlerins, et des pénitents venus expier leurs fautes.

Leur capitale, le Tribunal Silencieux, est une forteresse austère bâtie dans la roche nue des montagnes.
Là, les sentences ne se prononcent pas : elles s’exécutent.
Les torches y brûlent d’une flamme pâle, symbole du jugement divin qui consume sans éclat mais sans fin.

La Compagnie du Châtiment croit que la réincarnation perpétuelle de Terra est un déséquilibre, une fuite devant la véritable justice.
Pour ses membres, chaque âme doit finir son cycle et trouver le repos, non être rappelée sans fin par des dieux épuisés.
Ainsi, ils traquent les corrompus, les hérétiques et les réincarnés fous qui défient le cycle naturel, espérant un jour rétablir la balance du monde.

Les Mains de la Terre

Dans les hauteurs gelées où la Compagnie s’est retranchée, la vie ne devrait pas pouvoir s’enraciner.
Et pourtant, les fermiers du Châtiment font ployer la pierre et le givre sous leur labeur.
Là où rien ne pousse, ils font naître des champs maigres mais tenaces, des serres chauffées à la braise des forges, et des cultures entretenues à la sueur et à la prière.
Pour eux, chaque germe est un acte de foi, chaque récolte un serment envers Libra : rien n’est stérile, tant que la volonté perdure.
Ils nourrissent les templiers, mais surtout, ils nourrissent l’espérance. Car sans eux, même la justice se meurt dans le froid.

Les Forgerons du Jugement

Sous les flèches de pierre du Tribunal Silencieux, les artisans de la Compagnie œuvrent sans relâche.
Ce sont des maîtres de la forge, de la taille et de la mécanique sacrée — des ouvriers dont le marteau résonne comme une prière.
Ce sont eux qui ont élevé les murailles du Tribunal, assemblé les ponts suspendus et gravé les balances sur les armures des templiers.
Chaque lame qu’ils forgent porte une marque unique : celle du Jugement en équilibre.
Ils ne combattent pas sur le front, mais sans eux, aucun combat ne serait possible. Leur art est silencieux, mais il parle avec le poids du fer et la foi du feu.

Les Mercenaires du Silence

Tous les templiers de la Compagnie ne demeurent pas entre les murs du Tribunal.
Certains, trop instables, trop endurcis ou simplement trop nécessaires, marchent dans les ombres de Terra.

Errant de ruine en ruine, de désert en montagne, ces hommes et femmes traquent tout ce qui menace l’équilibre :
créatures aberrantes, âmes corrompues, vestiges maudits laissés par les guerres des dieux.
Là où la justice divine ne peut atteindre, eux frappent sans témoin, sans gloire, sans nom.

Ils ramènent à la Compagnie les reliques, les ressources et les artefacts nécessaires à sa survie,
mais aussi les preuves des crimes spirituels qui gangrènent encore Terra.

Chaque mission accomplie alimente les forges du Tribunal Silencieux et renforce la foi en Libra.

Leur serment est simple :

« Nous ne parlons pas. Nous jugeons. Nous purifions. »

Les Mercenaires du Silence sont les bras armés du Jugement,
la voix muette de la Balance,
et les gardiens invisibles du dernier ordre de Terra.

Dans les tavernes, on les appelle parfois les ombres du Châtiment.
Eux préfèrent un autre nom : les témoins du dernier ordre.

Certains disent qu’ils sont les bourreaux des dieux,
d’autres les gardiens du dernier ordre.
Mais tous s’accordent sur une chose :
là où la justice chancelle, la Compagnie frappe.