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Clans & Divinités Classement
La Confrérie du Plateau
Population: 33
  • Chef : Ystenia 
  • Archimage : Karacole 
  • Intendant : Cizio Zuke 
  • Trésorier : Phélicien 1er 
  • Contremaître : Ellar Chutameos 
  • Fondateur : Valen Silvandar 
  • Membres (13/30) : Cizio Zuke,  Djoodha,  Ellar Chutameos,  Eris,  Karacole,  Karassistant,  Mushu IVème,  Peper,  Phélicien 1er,  Union Balag'rok,  Valen Silvandar,  Zméralda 

Livre premier de l’an 759 : les demi-dieux oubliés de la facétie

Le Cataclysme Divin avait eu lieu, les puissants flux de magie déversés par l’agonie de Neeko avaient abrasé les sols, brisant chaque montagne en rochers, chaque rocher en gravats et chaque gravât en poussière. Terra autrefois féconde avait eu son ventre percé par la perfidie de Taps, laissant s’écouler les sables du temps en un désert infini. Un seul point brillait comme un soleil sur ce monde à l’agonie, la Pyramide Blanche où les flux se catalysaient en un maëlstrom de puissance encore inconnue.

Une simple étincelle, faite de deux particules jumelles intriquées jusqu’à l’âme jaillît du puissant nœud magique. Cette étincelle qui échappa jusqu’à la vigilance des anciens dieux se déposa dans la région la plus orientale de Terra destinée à devenir bien plus tard, lorsque le monde eût cicatrisé, une plaine fertile. Lorsque l’étincelle oubliée toucha le sol elle scinda ses particules, divisées à jamais par l’espace mais liées pour toujours dans le temps. Se mêlant à l’environnement en fusion les particules façonnèrent deux êtres doués d’une conscience primordiale. Ainsi naquirent deux demi-dieux oubliés. Dans un angle mort de Terra, à l'abri des regards des Dieux de ce monde, Solweig, Taps, et même de Neeko la regrettée. Les jumeaux de la facétie, Ludi et Runner pensaient donc étaient.

Ludi était né sans bouche mais curieux, cependant en ces temps de cataclysme tout était égal et l’ennui ne tarda pas à l’emporter. Runner lui était né avec une bouche mais sans yeux, il ne s’ennuyait jamais car il pouvait nommer chacune de ses pensées en formant une nouveau mot-rune, ce qui l’occupait en permanence ; l’éloignant cependant toujours un peu plus de son jumeau, qui s'en trouvait toujours un peu plus misérable. C’est alors qu’au comble de l’ennui et parce qu'il le pouvait, Ludi imagina le hasard. Afin de cristalliser sa pensée absente de mots il façonna un puissant artefact à partir des sables du désert : le Ludi-Rune.

Le Ludi-Rune était un icosaèdre parfait, chacune de ses faces portait en elle un évènement pouvant devenir réalité une fois observée. Ludi ressentit quelque chose de puissant et magique en lançant son artéfact, de la joie, un amusement sauvage mais quelque chose lui manquait terriblement sans qu’il ne puisse savoir quoi.

Un jour, par gestes, il voulut attirer l’attention de son jumeau toujours focalisée sur ses pensées-runes. Ludi plaça le Ludi-Rune dans la main de Runner mais celui-ci après avoir inventé instantanément le mot-rune « dé » s’en désintéressa le laissant tomber mollement dans les sables du désert qui l’ensevelirent prestement. Ludi en fut profondément déçu, il avait découvert ce qui lui manquait, mais il n’avait pas les mots pour le décrire, si seulement Runner avait pu lui dire, lui qui avait les mots qui vivent à l’intérieur… Le demi-dieu embrassa son jumeau qui forma le mot-rune « tendresse » sans pouvoir la ressentir. C’était trop tard, l’incompréhension entre les jumeaux avait placé son coin aiguisé dans la faille qui mène à la fracture. C’est ainsi que chacun des jumeaux s’éloigna le plus possible de l’autre, tendant un lien invisible à travers un paysage qui n’osa pas s’élever au-dessus par pudeur. Alors que sous la poussée du temps vallées et montagnes saillaient et creusaient partout ailleurs la plaine des demi-dieux resta plate à jamais.

Livre deuxième de l’an 765 : les peuples mortels de Ludi et Runner

Alors que les peuples mortels réincarnés s’hasardaient sur une Terra à nouveau fertile, il s’en trouva certains attirés par une force invisible vers la région de la plaine. Installés aux deux extrémités de la vaste étendue lisse nouvellement fleurie, ils commencèrent à bâtir leurs civilisations s’imprégnant de la présence des jumeaux divins.

Ceux qui se trouvèrent du côté où Ludi s’était lié à la terre vouèrent un culte au jeu sous toutes ses facettes. Tout n’était que frivolités, danses des dés qui roulent, hasards de cartes rabattues et rires en l’air.

Ceux qui au contraire étaient du côté où Runner s’était dissipé dans l’air cultivèrent l’art de la dialectique, écrivirent des encyclopédies en runes exhaustives, puis se perdirent en de longs discours des plus sérieux.

Tout opposait les deux peuples l’un jugeant le premier frivole et inconstant, le second cataloguant le premier de rébarbatif et monolithique. Malgré leur usage expert des mots les Runéens ne concevaient pas l’écoute de l’avis d’autrui. Les Ludiens quant à eux n’avaient que faire des diatribes des Runéens préférant continuer jeux et ripailles enjouées. L’incompréhension couva la stigmatisation assez longtemps pour que de l’œuf putride de la première agression fut percé. Nul ne put dire qui férut en premier mais tous pâtirent de la guerre qui s’en suivit.

Livre troisième de l’an 766 : la guerre Ludirunique

Les pages de ce passage du livre sont arrachées, brûlées, éclaboussées de sang, seul le dernier passage est encore lisible :

Décombres du troisième livre

…puis un Héros vint, il s’interposa entre les deux armées avec une candeur telle que les meneurs stoppèrent leur charge meurtrière. Il avait dans les mains un objet inédit, un plateau de métal constellé de runes scintillantes, des pions en bois nobles, des cartes en papyrus, des étranges cubes et icosaèdres en gemmes précieuses. Le Héros s’agenouilla et présenta aux chefs de guerre son artefact « Ceci est l’ œuvre-monde, le Terra-Simulata, forgé au sein du Grand Volcan. Ludi m’a effleuré et Runner m’a parlé, voici leur don façonné par mes mains. »

« Ce jeu permet de jouer la bataille en cours sans faire couler le sang. Il permet aussi de jouer à bien d'autres choses et de simuler bien des situations, approchez vous chefs de guerre... » Les chefs de guerre furent ensuite invités à s’assoir l’un en face de l’autre, les bannières furent mises en berne le temps de régler cette drôle d'histoire. Ce soir là, ils jouèrent leur bataille aux dés et aux cartes, mais surtout ils parlèrent, ils communiquèrent au-delà de leurs dissentions et de leurs différences. Ce moment hors du temps recousit en silence une ancienne plaie, ayant séparé deux particules jumelles qui s’aimaient.

Livre quatrième de la fin de l’an 766 : l’avènement de la Confrérie du Plateau

L’œuvre-monde, le Terra-Simulata avait tout changé sur la plaine de Ludi et Runner. Les peuples jadis opposés trouvaient maintenant moult occasions de se rencontrer afin de jouer autour de ce que l’on appela : « les jeux de plateaux ». Des jeux de plateau en tout genre furent forgés, pour exsuder la guerre, pour apprendre la coopération, simuler la politique, pour développer la logique ou bien simplement pour rire à gorge déployée. Des agoras Ludirunniques fleurirent dans le pays des plaines où chacun pouvait venir présenter son jeu pour le faire tester à son ancien ennemi mais bientôt futur partenaire.

Des décisions majeures furent prises entre les Ludiens et les Runéens par le truchement du jeu de plateau. La culture se fortifia autour des concepts d’écoute et d’entraide. La paix fut durable et les anicroches réglées par des joutes ludiques.

« Après tout, quoi de mieux qu’une plaine pour y faire rouler son dé ? » (Paroles de Karacole, Nain-Variable, participant actif aux agoras Ludirunniques).

Un clan fût fondé pour accueillir tous les êtres, qu’ils soient muets, aveugles, jeunes ou vieux, grincheux ou joviaux, riches ou marginaux… Le nom de ce clan fut trouvé par la noble elfe Ystenia dite des étoiles, elle le baptisa : « La Confrérie du Plateau ».

Épilogue

Le temps n’efface pas les blessures, il les enterre sous un pont cicatriciel, mais un pont tout de même. Ludi voyait son peuple mais ne pouvait nommer ce qu’il ressentait, Runner, enfin à ses côtés pouvait le nommer sans le ressentir. Les mains des divinités jumelles s’effleurèrent et Runner formula une nouvelle rune : « le partage », il la dessina sur la paume de la main de Ludi. Ludi, qui avait enfin compris ce qu’il lui manquait après tout ce temps laissa enfin couler ses larmes.

Choisissez un clan
Le Sentier dans la Forêt
La Compagnie du Châtiment
Les Veilleurs
La Confrérie du Plateau
La Ruche Noire
Royaume des sables
Sans clan
Choisissez un dieu
Taps
Valdania
Libra
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