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Zméralda
Une arrivée pour le moins ratée...
01/11/25 08:50 - #4333
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H.Dalor

Quelque part dans le désert…

Une journée s’écoulait, semblable aux précédentes, dans ce désert hostile et brûlant, sans grande vie animale ni végétale… Les suriboises couraient telles des chiens de prairie, sans vraiment craindre leurs prédateurs. Finalement, pour toutes ces bestioles sans importance, la vie était belle, douce, et… alors que le ciel n’était pas menaçant, un éclair jaillit et s’abattit en plein centre de ce désert.
Puis plus rien. Tous reprirent leur existence parfaitement insignifiante. Cependant, au point d’impact de ce phénomène étrange, il se passait quelque chose… Une fumée englobait la zone, un petit bruit inhabituel se faisait entendre pour qui tendait l’oreille, puis…

« Jacky !! Jacky !! »

Une voix rapide, assez forte, visiblement marquée par l’expérience, brisa le silence.

« Jacky !! Tu m’entends ?? »

Une momie, présente non loin, sembla interloquée. Elle regarda un squelette à sa gauche et, par quelques gestes, ils communiquèrent comme s’ils se demandaient mutuellement ce qu’il se passait.

La fumée se dissipait lentement et l’on pouvait désormais distinguer un homme, plutôt grand pour un humain, vêtu d’une combinaison immaculée. Son crâne allongé, sa chevelure blanche en pétard dégarnie sur le devant, ses yeux sombres, ronds et grands ouverts, ainsi que son front marqué par le temps, composaient un visage reconnaissable entre mille.
Il était visiblement agité et en quête d’informations.

« Jacky…Jacky… »

Il parlait dans une sorte de boîte qu’il regardait parfois, puis portait à son oreille, avant de la ramener à sa bouche.

« Jacky !! Ça n’a pas fonctionné !! Jacky tu m’entends ?? »

Il chassait la fumée de sa main libre et l’on commençait à distinguer un engin étrange, illuminé à l’avant et à l’arrière, pourtant sans torche ou bougie. On apercevait quatre petites roues de charrette, mais faites d’une matière particulière. Il semblait y avoir une sorte de porte sur le côté, car l’homme entra dans cette… machine ? Il tapa sur un dispositif produisant un petit bruit aigu et, finalement, après trois ou quatre coups, plus un son.

L’homme prononçait des mots dénués de sens, marmonnait et rouspétait seul, affirmant qu’il savait bien où il était, mais pas quand il était… Qu’il n’avait plus de on-ne-sait-quoi pour alimenter on-ne-sait-encore-moins.

« Jacky, Jacky !! le convecteur temp…BIPPPPPPPPPPPPP !!! ARGGG !! Jacky, Jacky, j’ai plus de pile, tu m’entends j’ai plus d’P… Raaaaaah !! Par Coperniche (savant qui démontra que Terra tourne autour de son soleil et non l'inverse) !! »

Il grimpa sur une dune pour tenter d’apercevoir l’horizon, mais quelques instants plus tard, il entendit des craquements derrière lui… Son engin disparaissait lentement dans les sables mouvants.

Pris de panique, il courut en gesticulant, les bras en l’air, en hurlant :

« AAAAAAH NON NON !! NON NON NON !! HE ATTEND HEEEEE !! »

Évidemment, il ne dévala plus la dune debout mais en roulé-boulé, pour finir sa course juste devant le banc de sable qui s’était affaissé. L’air désemparé, complètement démuni…

« Nom de Newtonito… ( Savant qui découvrit et inventa la loi de la gravita Terralienne et universelle) »

Puis il s’évanouit sur le sol.

 

Plus tard :

L’homme reprenait ses esprits, sur un matelas posé sur le sol, un récipient d’eau à côté de lui qu’il but d’un trait dès que ses yeux se sont posés dessus. Il était dans une pièce avec quelques ouvertures donnant sur la lumière du jour.

Voyant qu’il revenait à lui, un moine vint à sa rencontre pour lui demander s’il se sentait mieux. L’homme le remercia pour l’eau puis il se leva d’un seul élan de son lit pensant qu’il avait simplement perdu connaissance quelque part et fait un mauvais rêve. Cependant…

Il baissa la tête et remarqua qu’il était dénué de tout vêtements.

« Huuuuuuuuuu !!! 

-Hé oui étranger, tu as été retrouvé dans le désert sans la moindre étoffe, laissé pour mort face au soleil… »

L’homme regardait le moine, il sourit d’un petit rictus et laissait entendre un petit « Ahah ! » puis retomba net sur la couche la tête en face au sol et les fesses à l’air, dans les vapes en comprenant que ce n’était pas un rêve, que lui le Docteur Homer DALOR se retrouvait enfermé dans un monde qui n’était pas le sien, ou pas encore…et sans Biafine…ça va faire mal demain…

Edité le 01/11/25 08:54 par H.Dalor
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19/11/25 12:15 - #4449
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H.Dalor

Quelques jours avaient passé.

Alors qu’il reprenait ses esprits, il ne cessait de marmonner dans sa barbe de trois ou quatre jours…

« Dans la période noire de l’obscurantisme… Je suis coincé dans la pire époque des fous… Dans la violence, la brutalité, les ignares… Je vais devoir être prudent… »

Il enfilait l’habit que les moines lui avaient préparé, puis demandait le chemin d’un forgeron, car il était temps d’agir. Une fois la route indiquée, et devant l’atelier, il récita sa liste de matériel au grand homme au lourd marteau.

« Cher monsieur, il me faudrait une petite aiguille très fine, aplatie, absolument droite, bien équilibrée en son centre qui doit être matérialisé par un petit trou puis habillée d’une fine matière triangulaire, comme pour réaliser une flèche. J’aimerais également un petit plot pour que cette aiguille repose dessus en parfait équilibre. Vous comprenez, cher monsieur ? »

Le forgeron opina du chef, et tant mieux pour le scientifique, qui réfléchissait déjà à la suite.

Quelques heures plus tard, le matériel était prêt. Après avoir réglé la note avec des piécettes grassement offerte par le moine, il prit la route du désert pour se cacher au pied d’un cactus. Le docteur sortit une auge en bois, y fixa le petit plot, versa un peu d’eau, puis mit son aiguille en équilibre. Rapidement, celle-ci bougea, puis enfin la pointe de la flèche s’arrêta, indiquant une direction.

« Je dois d’abord retourner à la machine. Une chance qu’elle soit fortement magnétique, dû aux bobines du convecteur de temps. »

Plusieurs heures de marche furent nécessaires avant d’arriver au point voulu. L’homme prépara alors son campement auprès d’un rocher, proche du lieu où le véhicule avait été enseveli.

Un jour passa, plein de motivation : il pensait à son retour au laboratoire pour travailler sur un projet qui lui tenait à cœur depuis longtemps…

Puis un deuxième jour, à se demander sans raison ce que pouvait bien faire Jacky… Après tout, il risquait de mettre le bazar dans l’atelier du professeur.

Et enfin un troisième jour… à se demander s’il y arriverait un jour, se remémorant le moment où il fut major de sa promotion doctorante…

Tout ce temps, il creusait en travers un petit tunnel fait dans les règles de l’art, soutenu par des étais de bois pris d'une épave de charrette autour de la zone, pour enfin arriver dans une cavité, probablement une grotte souterraine qui provoquait ces sables instables.

Évidemment, il n’avait pas l’habitude d’autant de manutention, et ses mains lui faisaient payer cher ce manque d’expérience…

« J’ai tellement d’ampoules que je ne devrais plus avoir besoin de bougie… » Se sentant drôle, il ria jusqu’à avaler du sable, qui, malheureusement, était partout autour de lui…

Puis enfin, la machine était là, complètement hors d’usage. Il se tenait debout devant elle, la regardait les yeux grands ouverts, sans cligner, pendant un long moment. Il comprit que son lien avec son monde était là, sous ses yeux… mais qu’il n’était plus possible d’emprunter ce chemin. Ne perdant pas le moral, il inspira un grand coup !

« Bon… Ça, c’est fait… Les pièces pour la réparer n’existeront pas avant des centaines d’années… Je vais devoir faire autrement… »

Souhaitant s’occuper d’un problème à la fois, et comprenant qu’il allait devoir non pas réparer cette machine, mais en inventer une nouvelle, il savait que cela lui prendrait du temps, beaucoup de temps, et qu’il lui faudrait survivre dans ce monde terrible durant tout ce laps de temps.

Le docteur Dalor démonta donc la machine pour en récupérer les pièces électroniques : puces, composants, câbles et autres babioles qu’il jugeait utiles. Cela lui prit un certain temps, et il réalisa toute l’opération sans même penser à boire ni à manger, chose dont il avait l’habitude, car il passait souvent des jours, omnibulé, à mettre en œuvre ses idées sans se sustenter.

Son plan : créer un humanoïde combattant pour le défendre et le protéger. Mais il avait besoin de choses, de beaucoup de choses, pour cela.

Il reprit le sourire, se motiva, puis se mit à ricaner pour rien, comme un imbécile… Il sentit comme des chatouilles dans son cou et, d’un revers de main, fit tomber au sol une araignée qui s’enfuit de peur. Le docteur hurla, effrayé… fort… si fort que le sable au-dessus de lui devint instable…

« C’est incroyable, la puissance des ondes sonores émises et amplifiées par un écho… Je vais étudier là-dessus et… »

Mais il dut prendre les jambes à son cou, car la caverne s’effondrait sur elle-même.

La grotte désormais scellée naturellement, il reprit la route, cherchant un minerai en particulier pour que l’humanoïde ne manque jamais d’énergie. Et ensuite, il lui faudrait trouver… un humain.

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29/11/25 16:23 - #4514
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H.Dalor

Plusieurs semaines de recherche plus tard.

Il s’était aventuré dans bien des contrées, traversant des biomes variés, rencontrant des personnes et des créatures dont certaines furent de bonnes surprises… et d’autres des rencontres qu’il éviterait à l’avenir sans hésiter.

Le Docteur recherchait plusieurs minéraux précis qui, heureusement pour lui, abondaient dans ce désert de sable, de roche et de chaleur implacable.

Il avait déjà récupéré des circuits électroniques, quelques câbles de cuivre et d’aluminium provenant de sa machine d’origine, ainsi que du cobalt, de la silice pure, de l’or… Il ne lui restait finalement plus qu’à se créer un laboratoire, avec tout le matériel nécessaire pour raffiner et transformer ces matières premières, et leur donner une utilité.

La nuit tombait et dans le désert, elle tombe vite. Il ne trouvait pas de lieu sûr où s’installer. Cependant, il entendit au loin de la musique, des voix et des chants. Il inspira profondément : le calcul mental entre sa peur maladive d’autrui et le risque de mourir atrocement, seul, perdu dans le sable, fut rapidement réalisé.

À peine les voyageurs aperçurent ils le professeur qu’ils restèrent interdits : un homme couvert d’une couche de poussière si épaisse que même les moustiques changeaient de direction, avec une odeur peu engageante… Bref, cette fois, il eut de la chance : il venait de tomber sur une caravane plutôt correcte et sympathique.

Il resta quelques jours avec eux, baroudant d’un endroit à l’autre, espérant trouver le lieu idéal pour établir son futur atelier : un emplacement avec des ruines, de l’eau, quelques repères fixes et, si possible, à proximité d’une route marchande.

Les membres de la caravane s’amusaient du scientifique qui, régulièrement, rouspétait en niant l’existence même des dieux, incapable de monter sa tente, les mains et les pieds couverts d’ampoules, le dos brûlé par le soleil au point d’évoquer une gaufre oubliée trop longtemps sur le grill…

Une jeune fille, en particulier, attira son attention : cheveux violets, petite stature, débrouillarde, toujours en mouvement. Elle semblait fascinée par les histoires du vieil homme, qui ne se privait pas de lui raconter anecdotes scientifiques et visions d’avenir.

- Un jour, les charrettes rouleront sans montures, affirmait il souvent.

- Vos histoires, cher professeur, sont passionnantes… Elles me donnent envie de rêver. Et de rêver d’y être.

Elle l’aidait dans les corvées du groupe, et s’acquittait de ses propres tâches avec courage. Mais rapidement, le Docteur comprit qu’elle était malade : la nuit, elle transpirait, toussait, peinait à respirer. Et de jour en jour, elle semblait perdre des forces.

Un soir, alors qu’elle attendait impatiemment une nouvelle histoire sur une invention du futur, ce fut le professeur qui inversa les rôles.

- Dites moi, Maya… Voilà plusieurs semaines que j’ai rejoint votre groupe, et je ne connais presque rien de vous. D’où venez-vous ? Où est votre famille ? Quel est votre projet ?

- Cher professeur… Ma vie n’a pas d’importance, vous savez. Je préfère écouter vos récits… tousse

- De toute façon, tu es fatiguée. Repose toi. On verra ça plus tard.

Il était inquiet et un professeur inquiet est un professeur qui travaille. Il se plongea donc dans ses recherches, finalisant les plans de ses implants pour la suite en suivant le plan.

Le lendemain matin, comme chaque jour, le camp se démonta rapidement pour reprendre la route. La jeune fille, elle, n’était pas en état de marcher. Son mal persistait, et le Docteur improvisé fit savoir son désaccord au chef du bivouac.

Cher Professeur… tousse… c’est la loi du désert… Le groupe ne peut pas s’arrêter… tousse… Le chef doit protéger les siens.

Trouvant tout cela insensé, mais paradoxalement logique, Homer prit la décision de rester. Après tout, ce secteur semblait idéal : il y avait même une petite grotte à deux pas.

Le clan installa les deux nouveaux sédentaires dans leur abri : un creux de roches solide et protégé.

Puis vinrent les au revoir ou les adieux et une petite routine se mit en place. Le professeur construisit une forge rudimentaire pour fondre les minerais, puis une meule en pierre pour travailler les pièces. De son côté, la jeune Maya gérait l’intendance, assurant eau, nourriture et aménagement du camp pour le rendre vivable.

- Sur quoi travaillez-vous, cher professeur ?

- Eh bien, voyez-vous… Avant même de penser à rentrer chez moi, je travaille à survivre. Ce monde est cruel, et la loi du plus fort y règne. Je termine donc la création d’implants pour qu’un être humain puisse devenir suffisamment fort pour me protéger.

- Oh… Je vois. C’est… très utile… en effet… tousse

Le Docteur n’était pas médecin, mais il savait reconnaître une embolie pulmonaire aggravée par un cœur trop faible. Le soir critique arriva. Maya s’enfonçait, et dans cette époque, rien ne pouvait la sauver.

Vous vouliez connaître ma vie… Ma maman s’appelait Elia. Elle est morte à ma naissance. Depuis, je suis la caravane qui m’a recueillie… orpheline. Comme ma maman l’avait été avant moi. La boucle est bouclée… tousse

Avant de sombrer dans le coma, Maya regarda une dernière fois celui qui aurait pu être son mentor. Elle sourit faiblement un sourire de paix, peut-être, et le vieil homme lui répondit en silence, la gorge serrée, les yeux brillant, incapable d’émettre le moindre son.

Il avait un moyen de la sauver. Mais ce n’était pas le plan. Il n’avait aucun moyen de recréer d’autres implants. Il était terrorisé à l’idée de dévier de son objectif… mais le choix s’imposait.

Il décida, car c’est bien le rôle de l’érudit de décider, et il opéra la jeune fille pour lui greffer les implants. Tremblant parfois, suant de stress, retenant son souffle par moments, il travailla jusqu’au bout.

Voilà… Maintenant, patience… Zweistein fasse que cela ait fonctionné…(Savant ayant découvert la loi de la relativité générale intégrant l'espace temps dans des calculs complexes)

Épuisé, vidé de toute énergie, il s’effondra à son chevet et s’endormit.

Edité le 30/11/25 12:04 par H.Dalor
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29/11/25 19:45 - #4516
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La Cassandra

Les dieux s’agitent. Les dieux murmurent. Les dieux ordonnent.

Et la Cassandra écoute, dans sa tente de fortune au milieu des dunes, elle bénie entre tous d’avoir été choisie par le bon roi Carolus pour porter la parole divine aux habitants de Terra.

Et elle prêche, la devineresse, elle répand la foi parmi les humains, les elfes, les vampires, même les nains ; jusqu’à la plus humble des créatures marchant sur le sable. Elle harangue les foules avec passion quand elle mène ses sermons devant l’autel de Notre Suridame des Boises, la superbe cathédrale érigée sur l’ordre du roi pour abriter les dévotions des croyants. Elle conseille et convertit à tour des bras, quand elle voyage parmi les infidèles détournant leur regard de la religion.

 

Voilà qu’aujourd’hui, les dieux lui chuchotent de préoccupantes nouvelles. Ils lui parlent d’un mortel aux croyances boîteuses, dont les errements le mènent à employer une magie honnie et réprouvée,  s’arrogeant un droit de vie et de mort que seuls les choisis du Panthéon devraient détenir. Alors elle s’en va, la Cassandra, à la rencontre de cette âme égarée qu’on lui demande de ramener dans le droit chemin. Elle prépare son discours, en chemin, tissé tout autant de vénérable bienveillance que de fermeté religieuse.

 

Elle n’est pas déçue du voyage, mais horrifiée de ce qu’elle découvre, dans la caverne isolée où la volonté des dieux l’a menée.

 

Le sang ! Les instruments de torture ! Le corps si pitoyable d’une femme en bien mauvais état !

Allez savoir quelles affreuses mutilations l’homme a pu infliger à la pauvre fille.

 

« Mais, ça va pas, ou quoi ?! » glapit la prophétesse, toute liturgie jetée aux orties, oubliant même ses rhumatismes pour se redresser de toute la hauteur de sa stature d’elfe. « Que les dieux m’en soient témoin, je ne permettrai pas que leur magie soit employée dans de si vils desseins ! » ânonne-telle à pleins poumons, dans un vacarme outré qui attirera quelques squelettes et fera détaler les suriboises du coin.

 

Hors de question que de tels outrages soit perpétrés dans le royaume du bon Carolus, béni soit-il !

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29/11/25 21:41 - #4517
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Dardar

Un nain bourru à l'humeur constante et constamment mauvaise arrive sur ces entrefaites. Car oui, Karacole a le chic de s'inviter à l'improviste là où il lui convient et rien ne saurait lui en nain-terdire ce droit.

Après avoir écouté et vu de ses yeux naniques qui n'oublient rien, une prêtresse elfe vociférer sans contenance aucune, il place le métal de son avis sur l'enclume de sa conviction :

"Ah mais moi aussi je suis parrrfaitement OUTRAGÉ vous voyez !!!

Quel spectacle NAVRRRANT !

Quelle NAIN-DIGNITÉ totalement SCANDALEUSE !

Passant à côté de la femme ignoblement greffée (par amour cependant) qu'il ignore totalement, il se campe, menton vers le haut, jambes écartées, humeur constante et constamment énervée, devant La Cassandra.

" COMMENT CELA -> HUMAINS -> ELFES ->VAMPIRES -> ET MÊME LES NAINS ?!!! Oui vous ne l'avez pas dit à haute voix, mais sachez que les nains peuvent détecter les insultes non verbales. Les marmonnages dans la barbe : ÇA NOUS CONNAIT ! La hiérarchie des races c'est le terreau de l'ostracisme, je vous le dit, le le clame, je le défend, je le répète, je le hurle, je... ?

Les gesticulations verbeuses de Karacole eurent raison de l'équilibre précaire d'un levier qui bascula dans un grincement soulagé.

Un flash lumineux totalement anachronique se manifesta alors que dans le même temps le corps de la femme atrocement modifié eût un soubresaut.

Karacole regarda interdit La Cassandra qui regardait estomaquée le Dr H. Dalor qui regardait... et bien ce qu'était en train de regarder le docteur lui seul saurait le dire...

Edité le 30/11/25 15:33 par Dardar
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30/11/25 02:23 - #4527
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La Cassandra

Le chaos se déchaîne autour de la Cassandra, et la prophétesse y lit clairement tous les signes du courroux des dieux. Un grand danger réside en ces lieux, elle en a l’absolue conviction : quelque chose de terrible et d’inaltérable, d’impie et de barbare, d’irritant et d’insolent, qui voudrait chambouler tout ce en quoi elle croit. Oh, elle n’a pas encore eu l’occasion de converser avec l’obscur païen mutilateur de jeunes filles innocentes, et ignore tout encore de ce danger-là. Non, ce qui titille sa nuque, ce qui agresse ses oreilles, ce qui navre ses narines, c’est l’intrus venu faire irruption au beau milieu de son exorcisme : un nain.

 

Elle est là, la menace.

 

Un nain bruyant, un nain maladroit, un nain outrageusement tapageur et grandiloquent.

Enfin.

Plutôt petiloquent, à en juger par l’absurdité de son verbiage et l’approximation de ses gestes.

 

Impossible d’entendre quoi que ce soit à sa logorrhée probablement affectée par quelque obscure substance prohibée : la prophétesse est trop concentrée à tenter d’esquiver ses gesticulations hasardeuses. « Silence, petite créature ! » tonne-t-elle, outrée à nouveau, cette fois tant par l’interruption de son intervention que par le surcroît d’agilité demandé à ses articulations fatiguées. « Nous discutons entre grandes personnes, ça ne te concerne pas. » répond-elle d’un ton catégorique. « Allez, pchhht, ouste. » conclut-elle en agitant les mains vers l’entrée de la grotte.  

 

« Il faudrait sûrement ajouter une porte à cette… caverne des mutilations rituelles… » ajoute-t-elle à l’intention de l’étranger qu’elle est venue sermonner, secouant dans sa direction un index empli d’une docte sagesse, « n’importe qui y entre comme dans un moulin. »

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03/12/25 21:39 - #4558
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H.Dalor

Voilà deux jours que le scientifique tentait de réfléchir à la suite des événements. Il scrutait la jeune Maya, revenant sans cesse à son chevet : tantôt il s’éloignait pour aller phosphorer dans un coin, tantôt il revenait, anxieux de ne voir aucune amélioration, mais rassuré de la savoir encore en vie.

Avait-il tout bien fait ? Comment construire un nouvel engin pour retourner à son époque ? Comment garder la tête froide dans un monde où règnent l’oppression et la superstition ? Quel temps ferait-il demain ?

Bref, un amas de questions l’empêchait de s’organiser intellectuellement… et lui faisait perdre un temps précieux.

Il était plongé dans ses pensées, avachi dans un rocking-chair bricolé à la hâte, se rongeant les ongles au point qu’il n’en restait presque plus, lorsqu’une vieille dame apparut soudain dans la grotte.

Visiblement hystérique, elle semblait le sermonner sans qu’il n’y prête grande attention.

Juste derrière elle, un nain entra à son tour. De sa bouche sortaient des mots censés former des phrases, mais qui ressemblaient davantage à un charabia décousu.

La sorcière ? reprit le semi homme, comme si elle le grondait. Elle parlait au barbu comme à un élève attardé dans une classe de dégénérés, peut-être.

Hmmmm… celle-là pourrait enseigner à Science POlaris, (grande école de feu Polaris) pensa t il, vaguement amusé.

Finalement, tout ce remue-ménage l’amusait un peu. Quand les deux intrus furent à court d’engueulades, il se leva et s’avança vers eux avec calme et amabilité.

Allons, allons… Vous voyez bien qu’on travaille ici. Je sais que vous vivez votre passion, mais il n’y a aucun témoin de Libra dans cette grotte.

L’homme n’avait visiblement pas réussi à se faire comprendre, et le ton allait monter… lorsqu’une voix claire fendit l’air derrière lui.

Bonjour Professeur.

Il retint sa respiration. Le monde sembla se figer. Il n’entendait même plus les répliques du nain et de la vieille humaine à côté. Lentement, très lentement, comme si ses jambes décidaient pour lui, il se retourna.

Elle était là. Debout. Vivante.

Il était certain de ses calculs, il n’y avait pas réellement de surprise à avoir… et pourtant il se sentait à la fois soulagé et stupéfait.

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- Maya ! Je suis tellement content de te retrouver !

- Professeur, vous semblez surpris, pourtant cette opération avait soixante treize pourcent de chance de réussir.

- La probabilité de réussite n'enlève rien à l'inquiétude.

- C'est vrai Professeur, mais pourquoi avez vous fais cela, c'était illogique, vous passez de sept pourcent de chance de retourner chez vous, à une chance sur soixante neuf mille désormais.

Il retournait simplement un petit sourire en coin, oui il perdait probablement toute possibilité de rentrer chez lui, mais il avait fait le bon choix.

- Tiens prends cette cape, pense à te couvrir la tête quand il y a du monde, ils ne comprennent rien dans ce pays de fou.

- Vous avez raison Professeur, nous vivons dans cette époque ou la science est considéré comme une magie d'apostat. Mais ces deux la m'ont vue.

- Certes… mais qui croirait un nain particulièrement étrange, et une vieille dame qui n’a plus forcément toutes ses capacités cognitives ?

- Acceptable.

Elle rabattit sa capuche pour dissimuler l’implant. Les deux intrus ne l’avaient probablement pas remarqué, mais il valait mieux être prudent.

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Le professeur se tourna vers la vieille prophétesse et déclara calmement :

Vous voyez chère madame, vos pouvoirs et ceux qui vous les donnent n'existent que pour détruire. Les miens, eux, servent à permettre la vie la plus longue et la plus saine possible.

Edité le 03/12/25 21:40 par H.Dalor
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04/12/25 00:35 - #4563
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Dardar

Jeté de côté par la "sociére" elfe, Karacole caracoĺa cul-par-dessus-tête sous une machine compliquée...

Complètement indifférent au miracle resurréctif advenant à quelques mètres de lui, il rampa furieusement, vermeil d'offense, pour en découdre avec l'elfe. Cest là qu'il avisa la trappe.

Ce genre de trappe qui en laisse juste voir assez mais pas trop non plus. Le genre de trappe d'où émanent des lumières fantasmagoriques à travers ses rainures. Le genre de trappe dont les boulons sont tout juste assez devissés pour donner evie de finir le travail. Vous voyez ce genre de trappe ?

La curiosité ayant le dessus sur l'honneur chez les nains, Karacole dévissa les boulons de la pointe de son canif (car il n'avais pas de pioche). Ce qu'il vit alors le laissa sans voix (ce qui chez Karacole tient lieu de miracle) :

Ce qui semblaient être des gigots entourés de ouate tournaient en lévitation lançant des éclairs à la ronde à chaque révolution.

Le nain les compta, il y en avait 2,21 (ou 1,21 selon la version).

"Hé ! Il y a exactement 2,21 gigots-ouate ici !" Cria t'il, pour le plaisir de posséder des cordes vocales.

Karacole pouvait être un abruti d'une inconscience finie en ce qui concerne : "tendre-la-main-vers-un-truc-qui-brille-sans-en-vérifier-la-dangerosité-avant".

Il va sans dire qu'il tendit sa grosse paluche.

Flash

L'endroit où se réveilla Karacole n'avait plus rien de familier. Ni pour lui, ni pour les Dieux de Terra.

Tentant de rassembler ses idées emberlificotées par une migraine dystopique, Karacole regarda aux alentours.

Quelque chose n'allait pas...

C'était quoi ce sol collant et jaunâtre ?

C'était quoi ces bruits de mucosités succionantes ?

Est-ce que l'espèce de tentacule jaune qu'il venait de voir dans un coin avait bougé ?

Une voix s'invita dans sa tête, avec la légèreté d'une boule de bowling effectuant un strique neuronal.

"Bonjour petit être sentient multiversiel, possédant un endosquelette carboné et à l'intelligence mesurée au niveau "négligeable". Qu'est ce qui t'amène auprès du grand Blob Matriciel ?"

Karacole hurla. Beaucoup.

TO BE CONTINUED !

Edité le 04/12/25 08:08 par Dardar
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07/12/25 22:32 - #4616
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La Cassandra

Détruire.

Détruire ?!

 

L’outrecuidance du grossier personnage est telle que la prophétesse en reste bouche bée, comme deux ronds de flan, son regard ahuri allant et venant entre l’illuminé païen et la créature artificielle dont il a irrémédiablement perverti la chair. Tout cela est… fort préoccupant, et le bon roi Carolus, seigneur de tout, doit en être informé, afin que sa grande sagesse et son immense sagacité décident des suites à donner à cette… profanation.

Mais que faire de la malheureuse innocente, contaminée par ces arcanes funestes ? Les dieux accepteront-ils de la considérer pure d’intentions ? Ne risque-t-elle pas d’appeler sur elle et sur ceux qui croiseront son chemin, le plus sanglant des anathèmes ? Est-elle l’apocalypse en marche, l’incarnation de la plus grande impiété ?

 

Et par toutes les dents de Taps, qu’est-elle bien censée faire de tout ce qui vient de lui tomber sur les bras, la pauvre Cassandra toute déconcertée ?

 

Reprenant son souffle à grand peine, son cœur fatigué battant la chamade sous l’effet de ces émotions bien peu raisonnables pour son âge respectable, elle prend appui sur son bâton pour se redresser.

 

« Cette magie méphitique enfreint toutes les lois de Terra et vous avez attiré vos têtes un immense péril. Je ferai de mon mieux pour plaider votre cause auprès des dieux, ainsi qu’à mon roi, s’il daigne étendre sur vous sa bienveillante protection ! Le royaume des sables accueille tous les indigents, qu’ils soient fous, ou victimes d’actes innommables. Sous la tutelle du grand Carolus, vous aurez de l’eau pour raffermir vos forces, un refuge pour abriter vos nuits, un but à votre existence, et un moyen de racheter les fautes commises à l’encontre des lois divines. Venez, suivez-moi, tous les deux, et je vous mènerai en lieu sûr, au sein d’un peuple aux ambitions modestes et au souverain éclairé. »

Il faudra aussi qu'elle trouve le moyen de soustraire la pauvre fille égarée aux sombres desseins que le vieux fou pourrait nourrir.